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La Tribune d’Orléans, n°138, Sports, Article sur les Chevaliers d’Orléans (Football Américain, Division 2) + Brèves, p13

Lien du n°138 de la Tribune d’Orléans (format PDF), paru le 24 septembre 2009

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Page 13: Article sur les Chevaliers d’Orléans (Football Américain, Division 2) + brèves.

Ci-dessous: Mise en ligne de l’article sur les Chevaliers d’Orléans (Football Américain, Division 2) (tribune-orleans.fr).

Les Chevaliers d’Orléans traversent une période difficile Version imprimable Votre email
Écrit par Jérémy Parard
24-09-2009

Le club de football américain, les Chevaliers d’Orléans, est monté trop haut trop vite. La saison passée, il a terminé second du championnat de France de D2. Malgré la défaite en finale contre les Centurions de Nîmes (13-21), le club orléanais a décroché un des deux billets d’accession à l’élite de la discipline. «La fédération nous a montré du mépris au lieu de nous aider. Nous n’étions pas invités à la réunion de D1 et nous y sommes allés quand même car nous avons voulu montrer que nous étions là», relate le jeune président du club, Thomas Doucet. A partir de là, les ennuis ont commencé pour les Chevaliers. Fort de la 2nde place nationale et de leur titre de champion de conférence nord, obtenu contre les Corsaires d’Evry (31-14), les Orléanais ont estimé avoir le niveau de jeu pour se frotter aux 7 autres meilleures équipes nationales. Le club du Loiret a fait le forcing auprès de la fédération pour intégrer la D1 : «Nous avons eu tort de dire à la réunion que nous souhaitions monter en D1, même si cela reste le but du club», concède le président.

Si le club flirte avec l’élite depuis sa montée en D2 en 2005, ses résultats sportifs ont été plus vite que ses moyens structurels et humains. Ces derniers demeurent encore trop juste et la charpente fragile pour que les Chevaliers évoluent au plus haut niveau national, avec seulement trois membres au bureau et 45 000€ de budget. «Nous nous sommes sentis assez fort après l’euphorie de la victoire. Nous pensions être prêts en se disant que nous allions avoir plus de visibilité, plus d’argent grâce à la montée. Mais, aujourd’hui, nous le regrettons», souligne Thomas Doucet. Mais si le président avoue une certaine précipitation, il se défend aussi d’un mauvais timing : «la réunion de D1 s’est déroulée avant celles de nos institutions. Nous n’avons pu rencontrer la mairie et le Conseil général qu’après. A partir là, nous nous sommes aperçus que la montée serait très compliquée à gérer pour le club.» Le budget de fonctionnement d’un club de l’élite est au minimum de 60 000€ et il lui faut deux sections jeunes. Des conditions difficilement surmontables pour le club avec un différentiel que les collectivités n’ont pas pu combler. «Nous restons encore trop amateurs dans la gestion du club», regrette Thomas Doucet, «nous n’avons pas eu le temps de rechercher les partenaires extérieurs qui auraient pu nous aider pour accéder à la D1». Dans ces conditions, le club a décidé de remettre la montée à plus tard et de rester en D2.

Mais, aujourd’hui, les conséquences sont graves pour le club, qui est sous la menace d’une relégation en D3, comme l’explique Thomas Doucet : «pendant que nous postulions à la D1, les poules de D2 ont été constituées et il n’y a plus de place pour nous en D2.» Les Chevaliers d’Orléans ont fait appel de cette décision en passant devant le CNOSF (conseil national olympique et sportif français), même si Thomas Doucet se dit «très pessimiste sur la décision finale». Une histoire regrettable pour un club de jeunes passionnés qui a progressé rapidement depuis 2000 pour devenir le plus important club de football américain du Centre. «Nous sommes un club jeune et nous avons 250 licenciés de 7 ans à 40 ans. L’effectif de l’équipe 1 comptera cette année plus de 40 joueurs», rappelle le président. Les joueurs lui ont cependant assuré, au cas où le club serait rétrogradé en D3, qu’ils seront présents pour aider à remonter le plus vite possible. Malgré cette période de crise pour le club et ses licenciés, les Chevaliers d’Orléans garde des objectifs pour que le club reste une valeur sûre dans la région. «Nous allons tenter de trouver de nouveaux partenaires privés, ouvrir une catégorie jeune avec les 8 ans et développer un projet autour des école.» Un dynamisme et une fraîcheur qui ont permis au club de grimper, même si celuici s’est un peu brûlé les ailes en sautant les étapes.